La désormais indispensable aide à la conduite

Date de publication: mai 2025

À l’heure actuelle, disposer d’une structure d’aide à la conduite devient essentiel dès qu’une intervention atteint un certain seuil d’importance. Élaborer et tenir à jour les premières affiches, tenir le journal d’intervention dans lequel figureront les premières mesures, les ressources disponibles, les accords, les liaisons, les points en suspens, etc., élaborer et visualiser les messages clés, traiter les informations (recherche, évaluation, diffusion) en temps réel, utiliser les moyens informatiques et télématiques modernes sont autant de tâches auxquelles le chef d’intervention, pris dans la direction de l’événement, ne peut matériellement pas se consacrer.

Desservir l’entier du canton

C’est dans le but de prendre en charge ces différentes tâches que le canton de Neuchâtel dispose désormais d’une section d’aide à la conduite intégrée dans l’organigramme du Service d’Incendie et de Secours des Montagnes Neuchâteloises (SISMN).

«Notre section et ses ressources dédiées sont à la disposition des sapeurs-pompiers de tout le canton et sont mobilisées pour mettre sur pied un poste de commandement à l’engagement (PC front) dès que le chef de l’intervention le juge nécessaire», explique le Lieutenant-Colonel Grégory Duc, chef de service et commandant du SISMN.

Pas forcément des sapeurs-pompiers

Cette section, composée d’une trentaine de personnes, n’est pas contrainte à un service de piquet. Ses membres sont domiciliés sur tout le territoire cantonal et sont alarmés en même temps. En cas de mobilisation, les aides à la conduite domiciliés le plus près de l’événement se rendent directement sur la place sinistrée alors que – et c’est nouveau – un deuxième groupe s’occupe d’aller chercher le véhicule d’aide au commandement avant de rejoindre leurs collègues déjà engagés, ce qui accélère notablement la rapidité de mise en place. Comme le précise le Lieutenant-Colonel Duc, les membres de la section «Aide à la conduite» ne sont pas forcément issus des rangs des sapeurs-pompiers. «Des compétences du domaine sapeur-pompier ne sont en effet pas forcément requises pour effectuer les tâches dévolues à l’aide à la conduite. De ce fait, nous avons décidé de laisser aux sapeurs-pompiers leurs missions spécifiques et de recruter au-delà de ce cercle finalement assez restreint. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur les réseaux sociaux, ce qui a très bien fonctionné. Après une séance d’information destinée aux intéressés, nous avons procédé à la sélection des personnes dont les compétences sont en adéquation avec les tâches confiées aux aides à la conduite, personnes que nous avons ensuite formées en interne. Il est à noter que ce personnel est appelé à participer régulièrement à des exercices».

Un confort inégalé

Pour les chefs d’intervention, le fait de disposer très rapidement d’une structure d’aide à la conduite constitue un véritable confort. Le soutien que les membres dûment formés de cette section spécialisée apportent dans toutes les interventions dans lesquelles elle est engagée est en effet particulièrement bienvenu. La logistique requise par la direction de l’intervention est assurée, les communications sont facilitées et la coordination entre les différents partenaires présents sur la place sinistrée est prise en charge, sans que cela pèse sur le chef d’intervention. Objectif atteint!

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