Un gigantesque incendie détruit en grande partie La Chaux-de-Fonds.

St-Martin connaît le même sort. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, alors souverain de la Principauté de Neuchâtel, prescrit à son Conseil d’Etat d’instaurer une mutuelle d’assurance incendie.

Le maréchal Berthier, chef d’état-major de Napoléon, vainqueur temporaire des Prussiens, et alors prince de Neuchâtel, concrétise l’idée qui avait tardé à se réaliser mais que quelques cantons alémaniques ont expérimentée avec succès.

Devenu canton suisse tout en redevenant principauté prussienne, Neuchâtel conserve sa «Chambre d’assurance».

Cette bonne idée de l’Ancien Régime est adoptée sans états d’âme par la République neuchâteloise.

La loi républicaine développe et généralise le système, rendant l’assurance incendie obligatoire pour tous les propriétaires.

Première grande réévaluation de l’ensemble des immeubles.

On étend la couverture aux dégâts causés par les forces de la nature.

L’assurance publique des bâtiments se nomme désormais officiellement Etablissement cantonal d’assurance immobilière (ECAI). Le nom de Chambre d’assurance s’applique seulement à son conseil d’administration.

Début d’une nouvelle réévaluation générale, et introduction du principe de l’assurance à la valeur à neuf, avec, dès 1993, indexation périodique des sommes d’assurance au coût de la construction.

L’ECA neuchâtelois contribue avec les 18 autres du pays à la création de la CIREN (Communauté intercantonale de risques éléments naturels).

Une nouvelle loi régit l’Etablissement. Consacrant l’importance prise dans sa mission par la prévention des sinistres, elle modifie le nom en Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP).